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Avec le Galaxy Fold de Samsung, l’écran pliable devient réalité

17 avril 2019 – Depuis l’apparition de l’iPhone, voici 12 ans, le smartphone n’a plus connu d’évolution majeure. Du moins jusqu’à ces derniers mois avec la présentation des premiers modèles pliables. Le 2 mai, Samsung débutera la vente du sien: le Galaxy Fold.

La première présentation de cet appareil et l’impossibilité – durant le Mobile World Congress de Barcelone – de le toucher ou même simplement de l’approcher, avaient initié des doutes, favorisé des rumeurs, posé de nombreuses questions. Aujourd’hui, neuf jours avant le début des précommandes, nous avons enfin eu la possibilité de prendre l’appareil en main, 90 minutes durant.

Soyons clairs, nous étions sceptiques. Sans même parler du prix (2020€), le concept d’un smartphone pliable semblait traduire une prouesse technologique… ne répondant à aucun véritable besoin. Et nous nous interrogions quant à la qualité et à la durabilité du produit. Sur ces points, le Galaxy Fold n’a heureusement rien à voir avec le volumineux joujou de Royole, premier fabricant à avoir présenté et mis en vente un smartphone pliable. Par la qualité de sa finition, le Galaxy Fold donne une impression de « premium », de produit bien fini. En plus d’être l’un des produits les plus sophistiqués du moment: il est équipé du processeur Snapdragon 855 et dispose d’une mémoire de 12 Go et d’un volume de stockage de 512 Go. Ajoutez-y une batterie en deux parties (pour assurer l’équilibre de l’appareil) de 4380 mAh.

Fermé, il est – logiquement – plus épais qu’un smartphone traditionnel: 15,5 mm au bord et 17mm à la jointure. Oui, il y a une différence qui se traduit par un espace à l’intérieur, près de la charnière. Selon Samsung, c’est volontaire: cela évite que les deux parties de l’écran se touchent (et, sous-entendu, s’abiment). Peut-être. Mais visuellement, c’est surprenant. Toujours concernant l’écran central (qui n’est pas en verre, mais fait de plusieurs couches de polymère), des questions se posent. Quelques confrères étrangers, qui ont eu la possibilité de tester l’appareil plus d’un jour, ont rencontré des problèmes. Des écrans noirs, ou blancs, ou brisés. Dans certains cas, le problème viendrait d’une protection qui aurait été enlevée par mégarde par ces journalistes. Dans d’autres, c’est moins évident. Au final, cela jette en tout cas un flou sur un appareil censé démontrer la maitrise technologique de Samsung.

C’est du lourd
Il faut aussi parler du poids. Vu son format, ce n’est pas surprenant, mais le Galaxy Fold est de loin le smartphone le plus lourd: 263 grammes. A mettre en comparaison avec les 208 gr. de l’iPhone XS Max, les 210 gr. de l’Honor 8X Max ou les 218 gr. du Xiaomi Mi Mix 3. Maintenant, de façon objective, cette différence de poids n’est pas tellement élevée quand on voit ce qu’apporte l’objet. Il faut juste en être conscient avant de le glisser dans sa poche. Ce qui ne lui posera pas de difficulté vu sa largeur réduite à 6,3 cm quand il est fermé. Elle passe à 11,8 cm en mode ouvert.
Attention cependant: il ne faut pas penser qu’avec « seulement » 6,3 cm de large, le Galaxy Fold va pouvoir être facilement manipulé d’une seule main comme on le faisait avec les premiers iPhone. Car la hauteur de l’appareil, elle, correspond aux normes d’aujourd’hui: un peu plus de 16 cm.

La fermeture (le rabat des deux faces l’une sur l’autre) se fait aisément (d’une simple pression sur le dessus de la jointure, par exemple). Un peu comme on le faisait avec un téléphone à clapet. A ceci près qu’ici la fermeture n’est pas verticale, mais horizontale.

100 fois par jour
L’ouverture, elle, requiert une certaine force. Rien de bien important, et c’est probablement nécessaire pour éviter que l’objet ne s’ouvre à tout moment, mais cela nécessite le bon positionnement des doigts est l’usage des deux mains. Ce n’est certainement pas rédhibitoire, mais il faut le savoir.
De façon générale, ce processus d’ouverture/fermeture constituait l’une des grosses interrogations de l’appareil. Au cours de notre prise en main, nous avons pu constater que les deux se font aisément et sans que l’opération ne permette de redouter l’imminence d’un quelconque dommage. Les ingénieurs de Samsung l’assurent: l’appareil est capable de résister à 100 ouvertures/fermetures par jour pendant cinq ans, au moins.

La question du pli
Allait-on voir un pli au milieu de l’écran lorsqu’il est ouvert? Chacun se posait la question. Et la réponse est… mitigée. Oui, on peut parfois apercevoir l’emplacement du pli. Mais pas tout le temps. Tout dépend du contenu affiché, de la position de la personne qui regarde,… Alors, soyons clairs: au début, on ne recherche que cela sur chaque écran qui s’affiche. Le pli est-il visible? Et il suffit de toucher l’écran latéralement en passant sur la jointure pour ressentir un très léger renfoncement. Mais après quelques minutes, on s’habitue, on ne le recherche plus et on ne le « voit » plus.
C’est l’une des prouesses des ingénieurs de Samsung, le résultat des 7 années de recherche et développement ayant conduit au Galaxy Fold. Il a pris en compte l’aspect technologique, ergonomique et design, mais aussi tout l’écosystème qui l’entoure. L’ensemble se traduit par une expérience originale.

Le petit et le grand

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On le sait, l’appareil comprend deux écrans: l’un sur la face avant (4,6 pouces; définition de 1960 x 840 pixels; rapport: 21/9), le second occupant la totalité des deux faces intérieures (7,3 pouces; définition de 2152 x 1536 pixels; rapport 14/10). Le fun commence quand on réalise qu’il est possible de retrouver sur la face avant le contenu de l’écran intérieur. Un exemple: on profite de la taille de ce dernier – grand et confortable – pour rechercher un trajet sur Google Maps. Mais pour se promener dans la ville et suivre facilement sa bonne progression, on peut refermer le Galaxy Fold: l’écran de sa face avant affichera le guidage souhaité. Pratique!

Et comme ce qui vaut pour l’aide à la navigation ne vaut pas forcément pour tout le reste, l’utilisateur peut définir pour chaque application si elle doit être transférée entre les deux écrans.

Et une, et deux et trois
Autre originalité et avantage du système: il est possible d’afficher simultanément jusqu’à trois fenêtres d’application et d’interagir entre elles de façon fluide. On peut, par exemple, avoir son client mail, la galerie photos et Facebook. L’intégration d’une photo dans un nouveau statut sur les réseaux sociaux ou un courriel se fera par simple « drag’n drop ». Un smartphone multitâche? On se demande pourquoi aucune tablette ne permet encore ce type de fonctionnalité…
La réflexion des ingénieurs de Samsung a aussi porté sur la capture de photos. Qu’il s’agisse de prise de vue ou d’un selfie, tout peut être fait appareil ouvert ou fermé grâce à un total de six capteurs.

Bien qu’il dispose d’un format inhabituel et même inédit, l’écran permet un confort accru pour la consultation de contenus, qu’il s’agisse de pages Web, de photos, de vidéos, de jeux ou autres. Avec un écran Amoled HDR10+ et des enceintes stéréo, on peut facilement être plongé dans l’action.
Nous n’avons pas eu la possibilité d’installer nous-mêmes des applications sur le Galaxy Fold. Difficile, dans ces conditions, de savoir comment chacune se tirerait d’affaire et exploiterait ce format inédit en tenant compte de la présence d’une encoche assez imposante. Mais une chose est sûre: on s’habitue étonnamment vite à l’objet. On a parfois l’impression que l’on se trompe en parlant d’un smartphone pliable. Ne serait-ce pas plutôt une petite tablette pliable qui devient smartphone?

A l’usage, par certains côtés, le Galaxy Fold recrée aussi quelque chose qui évoque l’expérience du Communicator de Nokia. Comme l’appareil dispose d’un angle d’ouverture préétabli, il est possible de l’utiliser en mode « horizontal » avec par exemple, sur la face supérieure – inclinée – un document Microsoft Word et, sur la face inférieure, un clavier Azerty. Comme un parfum de  Communicator 2.0.

La rareté et l’image de marque
Commercialisé à 2020€ (pourquoi pas 1999?), le Galaxy Fold n’est clairement pas pour tout le monde. Ça tombe bien: Samsung ne disposera cette année que de quantités limitées. Quelques centaines d’exemplaires par mois, en tout et pour tout. Jusqu’en juillet, ils seront exclusivement commercialisés par une vingtaine de boutiques Proximus. Après, la diffusion sera élargie à d’autres points de vente. Mais les quantités resteront limitées jusqu’à la fin de 2019. Et elles seront inférieures à la demande, si l’on en croit les prévisions des responsables de Samsung Belgique: aux Etats-Unis, les stocks prévus pour les précommandes ont été épuisés en quelques heures.
Cette rareté forcée va offrir aux premiers acheteurs (les fameux « early adopters »)  un statut à part et susciter auprès de leurs proches le tant recherché effet « Waouw ». De son côté, Samsung amplifiera son image d’innovateur. Ce qui lui permettra de vendre tranquillement davantage de Galaxy A50, A70 ou S10. Sans que ces derniers rencontrent des problèmes de stock.

Le pli du futur…
Le Galaxy Fold préfigure-t-il le smartphone de demain? Peut-être. L’une de ses formes, en tout cas. Car on pourrait un jour – pourquoi pas? – découvrir un appareil à trois ou quatre volets. Et pour ce qui concerne l’évolution du modèle actuel, on imagine que, d’ici un an ou deux, il sera aminci, allégé, disposera de capteurs photo plus performants, d’un écran frontal de plus grande taille,… Une évolution somme toute dans la lignée du smartphone, tel qu’on le connaît depuis 12 ans.

 

 

 

 

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