Depuis son lancement, Apple Music permet à chacun d’utiliser le système gratuitement pendant trois mois, histoire de se donner le temps de découvrir ce service de streaming. A l’origine, on le sait, Apple n’avait pas prévu de rétribuer les artistes pour les écoutes réalisées durant cette période. Et puis, il y a eu un coup de gueule – on peut difficilement l’appeler autrement – de Taylor Swift et, très rapidement, Apple s’est fendu d’un communiqué annonçant que, oui, les artistes seraient bien rétribués pendant cette période.
A l’occasion d’une conférence organisée par le magazine Fortune, Scott Borchetta – « découvreur » de Taylor Swift et patron de Big Machine Records – est revenu sur les circonstances de cet épisode. Selon lui, les discussions- parfois tendues – avec Apple duraient depuis un moment lorsque le fameux message de l’artiste a été diffusé. Elle s’y explique notamment sur son refus de voir son dernier disque, 1989, repris dans le catalogue d’Apple Music.
Et là, les choses ont été très vite. C’est dès le lendemain qu’une discussion téléphonique entre Scott Borchetta, Scooter Braun (connu pour être le manager de Justin Bieber) et les deux dirigeants d’Apple en charge du service de streaming, Eddy Cue et Jimmy Iovine, a permis d’en arriver à la situation existante: les artistes reçoivent bien le paiement de droits pendant la période d’essai.
Même si, après coup, la direction d’Apple indique que cette approche avait déjà été discutée en interne que, et que, il en ressort une chose: Apple a plié devant ce qui aurait pu devenir une fronde – d’autres artistes auraient pu suivre le mouvement et interdire leurs chansons sur le service de streaming – et torpiller l’ensemble du concept Apple Music.