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Ecouteurs, casques et casques à système de réduction de bruit: que choisir?

Sur le marché des produits audio-vidéo, le casque est l’un des rares à pouvoir revendiquer des résultats positifs. Il s’en vend beaucoup et à des prix somme toute élevés par rapport à la moyenne de l’offre.

Pour écouter la musique de leur iPod,  certains s’avouent des inconditionnels des écouteurs intra-auriculaires. Si vous cherchez un modèle de qualité qui ne vous ruinera pas, foncez les yeux fermés sur les Sennheiser CX300-II: à 45€, pour une telle qualité, c’est donné! Par contre, si vous êtes du style super-exigeant, choisissez les AKG K3003i. Vous devrez probablement les commander en ligne (la distribution et la communication de cette marque en Belgique sont, euh…, améliorables). Et ils vous coûteront environ 1000€.

Mais le casque traditionnel a lui aussi ses partisans. Parmi eux, il y a ceux qui se laissent porter par l’effet de mode et vont foncer vers un modèle Beats, ceux qui ne comptent pas et peuvent se permettre de dépenser 2150€ pour les PS1000 de Grado (probablement le top du top), et puis il y a ceux qui veulent simplement un bon casque qui ne coûte pas une fortune, mais restitue un son de qualité. Dans cette catégorie, on trouve les AKG K451 (130€), les P3 de B&W (200€), les Fidelio L1 de Philips (280€), ou encore les AKG  K 550 (300€).

Maintenant, écouter de la musique ne constitue parfois qu’une utilisation d’un casque audio. Dans un train ou en avion, dans un environnement de bureau, aussi, on utilise de plus en plus souvent des casques équipés d’un système de réduction active du bruit. S’isoler du son ambiant peut parfois se traduire par un état de fatigue nettement moindre! Voilà pourquoi autant de fabricants s’activent sur ce créneau. Nous avons retenu quatre modèles, chacun avec des caractéristiques propres: le Bose QuietComfort 15, le Parrot Zik et le Sennheiser PXC 450 et le MDR-1RNC de Sony.

Avertissement: à partir du moment où l’on parle de système de réduction de bruit actif, cela implique la présence d’une source d’alimentation électrique dans le casque. Ce dernier est dès lors forcément plus lourd. Ceci vaut pour tous les modèles. De même, si votre quête vise exclusivement le meilleur rendu audio, ce n’est pas forcément ici que vous le trouverez. Autant savoir!


Regarde, maman: sans fil!

On commence par l’ovni de l’année: le Zik de Parrot (349€, en haut à gauche, sur la photo). Gratifié d’un design à part signé Philippe Starck, ce casque est le seul des quatre modèles testés ici à pouvoir fonctionner sans fil (via Bluetooth). Un confort particulièrement appréciable. C’est aussi celui où l’aspect technologique est le plus poussé. Par exemple au niveau des commandes tactiles, accessibles sur l’oreillette de droite: augmenter ou réduire le volume, mettre en pause, passer à la chanson suivante, il suffit de toucher. Un peu surprenant au début, mais on s’habitue. Par contre, l’aspect technologique rompt avec le côté gadget pour devenir utile et efficace quand la musique se met automatiquement en pause dès qu’on enlève le casque.
Si l’objet souffre d’un poids conséquent, il reste confortable à porter… sauf pour deux points. D’abord, lors d’un usage un peu long, la chaleur dégagée peut devenir importante au point que l’on se sente « obligé » de le retirer de ses oreilles de temps en temps. Le second défaut, c’est de proposer des coussins un rien trop petits pour englober l’entièreté des oreilles. Il ne manque pourtant pas grand-chose…
Parmi les atouts du Zik, on notera que, une fois la batterie interne déchargée, on peut parfaitement continuer à utiliser le casque en le connectant au lecteur MP3, au smartphone ou à l’ordinateur avec le câble fourni.
Au niveau du son, il n’égale certes pas les meilleurs modèles traditionnels (traduisez: sans réducteur de bruit), mais la qualité audio offerte est d’un très bon niveau. Ceci est peut-être d’ailleurs le meilleur résumé du Zik: il est très bon en tout,… mais il n’est le meilleur en rien (sinon le concentré de technologie). Ceci étant, au final, c’est un appareil impressionnant qui devrait titiller les autres fabricants et favoriser l’éclosion d’une nouvelle génération de casques alliant le sans fil, le système de réduction de bruit et une bonne qualité de son à un chouette design.

 

L’ancien sait se faire respecter
Valeur établie du casque avec réducteur de bruit actif, le PXC 450 de Sennheiser (330€; en haut et à droite sur la photo) est présenté par ses concepteurs comme « un casque de voyage haut de gamme ». Une façon comme une autre d’expliquer que l’on ne tient pas ici le sommet de la qualité audio de Sennheiser, mais un compromis notamment pensé pour l’utilisateur mobile. Ce casque, pliable, est d’ailleurs notamment livré avec un adaptateur double jack pour cabine d’avion.
La prise en main surprend légèrement par son manque de « luxe »: est-ce bien là le casque que tant d’utilisateurs vénèrent pour ses qualités? Une fois placé sur les oreilles, le doute n’est plus de mise: le PXC 450 donne l’impression d’une fabrication solide et fiable, il englobe bien les oreilles, reste confortable même sur une longue durée et offre un son d’excellente facture. Sur le plan de la qualité audio, ce modèle est probablement, avec celui de Sony, le meilleur de notre test.Pour cette raison, et même si le système de réduction de bruit, ici appelé NoiseGard 2.0, est perfectible, le PXC 450 de Sennheiser sera probablement le choix du plus grand nombre. C’est un casque qui ne suscite pas de passion, mais gère avec qualité l’ensemble des fonctions qu’il prend en charge. Pas de risque de se tromper en le choisissant.

 

Ici, on réduit le bruit
Le QuietComfort 15 de Bose (350€; en bas, à droite sur la photo) est, lui aussi, fourni avec des adaptateurs, dont l’un pour utilisation en avion. S’il est pensé pour s’adapter à un usage mobile, c’est un casque que l’on pourra aussi parfaitement utiliser chez soi ou au bureau. Il est confortable, avec des coussinets un peu moins enveloppant que le PXC 450 de Sennheiser. Son son (non, on ne bégaye pas) n’atteint pas le même niveau, mais il satisfera probablement un grand nombre d’utilisateurs.
Le gros atout du QuietComfort 15, c’est sa légèreté: il est sensiblement moins lourd que ses trois concurrents, ce qui le rend d’autant plus recommandable pour les voyageurs ou pour une utilisation mobile. C’est aussi l’un des deux meilleurs au niveau de la puissance du système de réduction de bruit. Génial. Malheureusement, cet aspect est terni par l’impossibilité d’utiliser le casque autrement qu’en mode de réduction de bruit activé. La pile (dont l’autonomie est, heureusement, plus que respectable) rend l’âme? Plus de musique! C’est aussi simple que cela. Certes, une fois informé de la chose, on n’a qu’à se préparer en ayant toujours avec soi une pile de réserve, mais…

 

Dernier-né
Dernier arrivé sur ce créneau, le MDR-1RNC de Sony (400€; en bas, à gauche sur la photo), ne cherche pas tant à concurrencer le Zik – différent à plus d’un titre, on l’a vu -, mais plutôt les autres. C’est un casque confortable, très bien fini, qui donne une bonne impression de fiabilité et de solidité. Il est confortable et englobe les oreilles un rien moins bien que le Sennheiser. Il a aussi tendance à les chauffer un peu plus: ici encore, on apprécie, au bout d’un certain temps de retirer le casque de ses oreilles pour les laisser « respirer ». Il bénéficie d’une excellente qualité sonore et d’un niveau de réduction de bruit plus que performant: une fois activé, le système s’adapte au bruit ambiant et intensifie ou diminue son degré de réduction. Egalement fourni avec un adaptateur pour l’utilisation en avion, ce très beau casque s’impose comme bien plus qu’un challenger pour ses concurrents. Aujourd’hui, c’est probablement le casque audio à réduction de bruit le plus recommandable. Son handicap? Le prix. Alors que les trois autres se tiennent dans une fourchette de 20 euros, Sony passe largement au dessus avec 50€ de plus que les plus chers. Un sérieux handicap en ces temps de crise économique. Restent ses qualités techniques et de conception. Elles pourraient (devraient!) titiller Bose et Sennheiser et les amener à revoir leur copie.

 

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