Voilà tout juste dix ans, Lenovo reprenait les activités PC d’IBM. Un coup de maître pour l’entreprise chinoise âgée d’à peine plus de trente ans: il lui a permis de devenir aujourd’hui le numéro un mondial des PC… tout en développant d’autres secteurs.
Après avoir pris le contrôle de l’allemand Medion en 2011, Lenovo a notamment racheté l’activité téléphonie mobile de Motorola et celle des serveurs X86 d’IBM en 2014. Il faudra encore un certain temps pour juger de l’impact et de la pertinence de ces deux reprises. Car si la stratégie impressionne, c’est sur les résultats que les dirigeants de Lenovo seront jugés.
Aujourd’hui, leur défi se situe à la fois du côté des entreprises et des consommateurs. Il ne suffit plus de produire des ordinateurs, des tablettes et des smartphones de qualité. L’exemple de Sony le démontre cruellement: malgré la qualité globalement supérieure de ses ordinateurs portables, l’entreprise japonaise a été obligée de se défaire de Vaio. Et nul ne sait ce qu’il adviendra de ses smartphones et tablettes – plutôt supérieurs à la moyenne – d’ici deux à cinq ans. Lenovo va devoir convaincre les « IT managers » des entreprises qu’elle est en mesure de fournir des solutions complètes à son personnel, toujours plus mobile. Et elle va devoir séduire les consommateurs avec des produits créatifs et originaux face à la domination actuelle de Samsung et Apple. Surtout que le grand public ne connaît tout simplement pas la marque Lenovo. Dans chaque pays, l’entreprise va devoir déployer des efforts et des moyens importants afin de se faire connaître, de se positionner, de se valoriser.
Passée la fête d’anniversaire de cette semaine, les Chinois vont devoir très vite se remettre au travail.