24 septembre 2018 – La Photokina 2018 ouvrira ses portes mercredi, mais c’est demain, 25 septembre, que les grosses annonces devraient tomber avec les conférences de presse de Sony, Nikon, FujiFilm ou encore Olympus. Et la cuvée 2018 promet d’être un crû à part. Pour de multiples raisons.
68 ans, toutes ses dents
C’est en 1950 que s’est tenue à Cologne la première édition de ce qui allait devenir le plus grand salon photo au monde. La photo au sens large et tant pour le particulier que pour le professionnel: des appareils, bien sûr, mais aussi des objectifs, des accessoires (pieds, sacs, etc.), des albums, des cadres ou encore tout le matériel d’impression que vous trouverez chez le spécialiste du coin. En 1966, la manifestation devenait bisannuelle. Et c’est la dernière fois, cette année, qu’il en est ainsi: dès 2019, la Photokina se tiendra tous les ans. Pour l’année prochaine, on sait déjà que ce sera du 8 au 11 mai. Inutile de préciser que, en 68 ans, le monde de l’image a changé. La révolution numérique a renversé et fait disparaître des ténors d’antan tout en glissant un appareil dans la poche de chacun sous la forme du smartphone.
Le smartphone est roi
Entre 2011 et 2017, le nombre de « vrais » appareils photo vendus en Belgique est passé d’un peu plus de 760.000 à moins de 180.000. La disponibilité et la facilité du smartphone font que beaucoup s’en satisfont pour capturer photos ou même vidéos. Pourquoi alors acheter un autre appareil? La tendance est nette. D’ailleurs – et c’est peut-être la première fois -, un fabricant de smartphones sera présent cette année à Cologne.
Trouble-fête, pionnier, avant-gardiste…?
A côté des exposants traditionnels, on trouvera en effet le géant chinois Huawei. Avec son P20 Pro, l’actuel numéro deux mondial du domaine avait frappé fort en proposant trois capteurs photo. Aujourd’hui, six mois après sa sortie (une éternité dans ce secteur à l’évolution fulgurante), il constitue toujours une référence. La présence de Huawei à la Photokina 2018 est-elle une provocation? Même pas: c’est seulement la démonstration de l’ambition et de l’avancée technologique du fabricant, qui ne redoute pas la comparaison avec les spécialistes traditionnels, et… une attitude réfléchie sur le plan stratégique. Le 16 octobre, l’entreprise présentera de nouveaux modèles dont un Mate 20 Pro qui pourrait encore élever le débat.
Sony montre la voie
Comment convaincre le consommateur d’investir à nouveau dans de « vrais » appareils photo? Aujourd’hui, l’unanimité semble se faire autour d’un concept: l’appareil hybride à format 24×36. Les qualités et avantages du reflex à capteur plein format sont réels, mais le volume et le poids de l’appareil auraient tendance à en décourager plus d’un. Le premier à avoir compris le message est Sony. Il est présent sur ce créneau depuis 2013. Et la chose ne manque pas de piquant quand on sait que, de tous les acteurs du monde photo, Sony est celui qui est le moins affecté par les succès photographiques du smartphone… puisqu’il en fournit les capteurs à presque tous les fabricants! Pour les autres, en revanche, il y urgence: le créneau des hybrides à capteur plein format est l’un des rares à enregistrer une croissance. Il faut rapidement s’y positionner et croquer une part du gâteau. En affrontant les A7 III et A7R III de Sony.
Tous n’ont d’yeux que pour l’hybride à capteur plein format
Voici quelques semaines, Nikon s’est jeté à l’eau avec les Z6 et Z7. Peu après, Canon annonçait l’EOS R. Et de persistantes rumeurs laissent entendre que, dès demain, Panasonic dévoilera lui aussi un premier hybride à capteur plein format. Olympus – co-propriétaire, avec Panasonic, du système 4/3 – fera-t-il de même? Réponse à la Photokina 2018 dans les prochaines heures.
Une réponse sur « La Photokina 2018, la dernière… avant la nouvelle »
[…] réagir. Nikon et Canon, d’abord, cet été. Et aujourd’hui, à la Photokina, Panasonic a confirmé ce que chacun prévoyait. Pas question pour le géant japonais de perdre pied dans un secteur où il est parvenu à occuper […]