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Non, l’innovation n’est pas morte

InnovationOn l’a de nouveau entendu au terme de l’annonce de l’iPhone SE, le 21 mars dernier. Et le leitmotiv revient désormais systématiquement, après chaque présentation d’un nouveau smartphone d’Apple: « Pffft! Il n’y a rien de spécial. Ils vivent sur les acquis de Steve Jobs… L’innovation a disparu« . Non, l’innovation n’est pas morte.

Lorsque Steve Jobs a présenté le premier iPhone le 9 janvier 2007, ce fut une révolution. Que tout le monde ne perçut pas directement comme telle. L’écroulement de Nokia qui s’en est suivi en témoigne à suffisance. Apple n’a pas inventé le téléphone mobile, il l’a « simplement » repensé. D’une façon totale, correspondant aux attentes du marché: utilisateurs et professionnels.

Mais si l’on reprend le premier iPhone et qu’on le place à côté du dernier arrivé sur le marché (iPhone 6s), force est de constater que la base est restée ce qu’elle était en 2007: un appareil doté d’un grand écran tactile, avec un menu à icônes, des applications, un appareil photo,… Certes, l’iPhone d’aujourd’hui est plus grand et fin, plus puissant, plus performant et il offre davantage de possibilités. Mais soyons clairs: il n’y a plus eu de « révolution » dans le domaine des smartphones depuis 2007. Que ce soit chez Apple ou un autre. Et c’est tout à fait logique.

Que se passe-t-il, par exemple, dans le monde de l’automobile? Même chez les fabricants spécialisés dans les voitures « de rêve », inaccessibles à la majorité d’entre nous, on enregistre entre deux modèles successifs des améliorations en termes de design, de confort, de tenue de route, de sécurité, d’économie de carburant,… Mais ce sont toujours des « boîtes » qui reposent sur quatre roues, avec un volant et des pédales, quelques sièges et un moteur qui « tire » ou « pousse » la voiture. Aucune révolution là-dedans. Et les clients de Rolls-Royce, Aston Martin, Ferrari et autres ne s’en offusquent pas.

Entre deux générations d’ordinateurs, on va voir arriver un processeur plus rapide, plus puissant et moins énergivore, un écran offrant une meilleure qualité d’image, un système de mémoire plus rapide et plus sûr, de meilleures possibilités de connexion,… « What else?« , comme dirait George. Est-ce choquant?

Aujourd’hui, on achète un iPhone ou un Mac pour les mêmes raisons: le niveau qualitatif de la « user experience ». On attend de la fiabilité, de la facilité d’utilisation, de la convivialité, des performances, des capacités étendues et élevées tant pour se distraire que pour travailler. Et chacun de ces aspects connaît une évolution régulière en bénéficiant des dernières trouvailles des ingénieurs. C’est pour eux un travail moins valorisant, parce que moins spectaculaire. Ils n’arrivent pas soudain avec un smartphone rond, doté de plusieurs écrans ou qui s’enroule autour du poignet. Mais derrière ces améliorations, pas toujours visibles pour l’utilisateur, il y a de la recherche et du travail. On n’attend pas un nouveau smartphone avec un écran 3D: on attend un appareil efficace, doté des meilleures technologies et des meilleurs logiciels afin de pouvoir… en faire ce que l’on veut, vite, bien et si possible avec le sourire.

Ceci vaut pour Apple, mais cela vaut évidemment aussi pour les autres. Même si, dans le cas de Samsung, Huawei ou Sony, les choses sont plus compliquées puisqu’ils ne maitrisent pas le système d’exploitation Android, géré par Google.

Non, l’innovation n’est pas morte. Pour certains, elle est revenue au premier plan avec l’Apple Watch. Qui, même si elle est devenue la smartwatch de loin la plus demandée et vendue dans le monde, ne constitue pourtant pas un succès commercial éblouissant. Peut-être que la deuxième génération… Est-ce que, sur base de l’expérience acquise au cours des derniers mois en plus des progrès engrangés en termes de technologie, la future Apple Watch 2 corrigera les défauts et faiblesses de l’actuelle (une autonomie beaucoup trop faible, par exemple) et s’avèrera tellement convaincante qu’on se dira « J’en veux une!« ? Peut-être. Mais ne nous attendons pas à une révolution.

 

 

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