Même si, ces dernières années, de nombreuses rumeurs portant sur les produits d’Apple se sont révélées fondées, on reste surpris quant à la façon dont certains – parfois dans des organes de presse écrite, radio et TV extrêmement « sérieux », madame! – reprennent ces bruits et les balancent comme s’il s’agissait d’informations officielles, fondées, confirmées, et tout et tout.
Or, à ce stade, il n’y a RIEN de certain quant à… la tenue d’une conférence de presse d’Apple le 12 septembre. Pas plus qu’on ne sait ce qui pourrait bien y être annoncé. A cause ou malgré de pseudo-fuites (photos de composants, etc.), on a des suppositions, de fortes présomptions,… mais pas plus. Vers quoi portent-elles? On évoque l’annonce d’un nouveau modèle d’iPad, plus petit, qui mesurerait peut-être 7,85 pouces (20 cm). Il serait commercialisé avant les fêtes, peut-être dès octobre, à un prix qui le placerait directement en concurrence avec le Nexus 7 de Google.
S’appuyant sur des stocks d’iPod nano en magasin présentés comme « réduits », d’autres bruits parlent la présentation d’un nouvel iPod.
Mais comme d’habitude, la vedette des rumeurs est l’iPhone et ce nouveau modèle qui pourrait s’appeler iPhone 5 (mais n’est-ce pas ce que l’on croyait déjà pour l’iPhone 4s? Et ne pensait-on pas que le « Nouvel iPad » s’appellerait en réalité « iPad 3 »?) et pourrait être très différent des précédents. On parle d’un appareil plus mince et plus long, avec un écran plus grand, d’un port à 19 connecteurs au lieu des 30 actuels, de la présence d’une puce NFC, d’une mémoire de 1 GB et d’une compatibilité 4G. Plus globalement, il pourrait s’agir d’un concept revu qui pourrait faire ressembler les appareils concurrents actuels – et notamment ceux d’un certain Samsung – à des modèles d’une génération antérieure. On évoque un début de commercialisation Outre-Atlantique le 21 septembre.
Tant qu’à faire, vu qu’il n’y avait pas assez de sujets sur lesquels broder (ou délirer…), certains en remettent une couche en ressortant ce monstre du Loch Ness qu’est « la future télévision d’Apple ». Ce projet existe-t-il réellement? Peut-être. Mais même s’il pourrait permettre à Apple de « chatouiller » Samsung sur l’un de ses terrains de jeu favoris, même s’il permettrait à Apple de conforter sa place dans le salon, nous doutons de voir un jour une télévision avec le logo à la pomme (sauf dans le cas d’une forme de « compatibilité »). Le marché de la télévision n’est-t-il pas celui qui fait tant souffrir Philips, Sony, Panasonic et consorts depuis des années? Pourquoi, malgré son trésor de guerre, Apple irait-elle se risquer sur un terrain aussi instable? Certes, selon son biographe, Steve Jobs aurait « craqué le code ». Mais le flou qui entoure cette expression laisse un grand nombre de portes ouvertes. Et ne garantit en rien l’entrée de l’entreprise californienne sur le marché des « fabricants de téléviseurs ». Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura jamais de velléité de l’entreprise californienne dans ce secteur.
A ce stade, nous voyons plus Apple entrer sur le marché de la télévision avec une sorte de « Apple TV » revu et amélioré. Un système qui se connecterait au téléviseur – même Samsung! – et offrirait des possibilités de vision de programmes indépendamment de la localisation de l’utilisateur (d’où la nécessité d’accords commerciaux pays par pays: la Belgique ne devrait pas être servie avant plusieurs années) en plus de lui permettre d’accéder à des contenus dans le « cloud ». Le tout serait commandé via iPhone ou iPad. Ici, précisons-le, il ne s’agit même pas d’une rumeur. Tout juste de notre perception.